ASSOCIATION CULTURELLE MUDAPY
Riche d’une forte culture traditionnelle, la musique folklorique est l’un des piliers de la richesse culturelle du pays. Les indiens guaranis utilisaient à l’origine des instruments à vent ainsi que des percussions de forme primitive. La harpe est au Paraguay ce que le tango est à l’Argentine. Elle est l’instrument national, une version altérée de la harpe classique qui a été introduite par les jésuites missionnaires au cours du XVIème siècle. Cet instrument a tout de suite séduit les indigènes. Similaire en apparence à la harpe européenne, cette harpe diatonique, à cinq octaves et trente-six cordes, ne possède pas de pédale à pied. Faite de cèdre ou de pin, elle est plus légère que la plupart des harpes et sa boîte à résonance est plus large à la base que celle des autres harpes.
Le répertoire du groupe exalte la nature. Le « Pajaro campana » imite parfaitement, à la harpe le chant d’un oiseau, les mouvements chorégraphiques subliment la perfection de cet instrument. Le folklore, au Paraguay, joue un rôle important dans toutes les fêtes et manifestations religieuses. Les polkas, jouées rapidement à la guitare et à la harpe, font danser la population. Le nom de cette danse provient des polkas européennes qui se sont répandues, comme beaucoup de danses du continent américain, en s’enrichissant de la culture indigène locale. C’est une danse rapide et joyeuse. On entend aussi des « guaranias », musiques douces, romantiques et tristes, créées afin de communiquer et exprimer le caractère des Paraguayens. La « danza de la palomita » (la danse de la colombe), danse traditionnelle du Paraguay, décrit également la colombe dans ses différentes formes d’idylles. À cela s’ajoute une danse spectaculaire, celle de la bouteille (plusieurs bouteilles en équilibre sur la tête d’une danseuse) et les zapateados (danse au cours de laquelle les chevilles des danseurs sont soumises à rude épreuve)